Revendiquons notre droit au bonheur brut


Aujourd’hui que l’on sait que la religion n’offre pas le futur paradis auquel on a cru pouvoir rêver. Que les idées généreuses du communisme, s’effondrent peu à peu, comme est partiellement tombé le mur de Berlin, n’ayant pas réussi à imposer la tyrannie d’un modèle de société essentiellement basé sur la lutte des classes. N’ignorant pas également, que le capitalisme, lui-même, n’est plus une fin en soi et qu’il a globalement et mondialement prouvé aux électeurs qu’il ne produira pas, en aucun cas, le bonheur individuel, sans avoir pris au préalable sa confortable part d’intérêt.

En règle générale, les partis traditionnels et leurs séduisantes promesses électorales sont en perte de confiance dans la population citoyenne autant que les médias qui prétendent vouloir imposer leur choix en politique. Que nous reste-t-il à imaginer pour ne pas sombrer dans le nihilisme, le fatalisme, le fascisme, l’anarchisme ou autres désirs mortels pour les civilisations comme le terrorisme, tous se terminant en isme… (déchets de la pensée). Souvent destructeurs d’humanité.

Selon Wikipédia, le nihilisme (du latin nihil, « rien ») est une doctrine ou attitude, fondée sur la négation de toutes valeurs, croyances ou réalités substantielles. Dans l’athéisme occidental le nihilisme ne nie plus uniquement Dieu, mais également le sens de la création, la raison d’être du monde et de la vie. Il constate que la justice humaine est incapable de porter remède au mal moral et qu’elle devient, elle-même, un mécanisme quelquefois inhumain.

Dès la Grèce antique, le sophiste Gorgias développa des thèses nihilistes, ce fut l’un des premiers philosophes à le faire. Ces thèses énoncées se résument selon lui en trois points : Rien n’existe. Si quelque chose existe, ce quelque chose ne saurait être appréhendé et toujours moins connu par l’homme. Même s’il l’était, son appréhension ne serait pas communicable à autrui.

C’est le mouvement révolutionnaire nihiliste et anarchisme russe dans la seconde moitié du XIX siècle qui la fait connaitre en occident en rejetant l’autorité de l’Etat, de l’église et la famille et revendiquant une société rationnelle basée sur le matérialisme. Plus tard Emil Cioran philosophe, poète et écrivain roumain et philosophe, inventera le nihilisme pessimiste, qui ne laisse à l’homme plus aucune lueur d’espoir, dont les thèses sont publiées notamment dans son livre « De l’inconvénient d’être né », ouvrage de 1973.

Le fascisme, idéologie politique nationaliste, a connu ses heures de misère en Italie, en Allemagne et en Espagne avant de polluer de ses idéaux extrêmes divers pays d’Amérique du Nord et du Sud. L’arrivée au pouvoir récente de certains dirigeants s’appuyant sur des pseudos vérités et de grossiers mensonges populistes ne sera pas sans conséquences dans un futur proche.Apparu dans plusieurs pays européens pour tenter de freiner la réalisation des idéaux généreux issus du siècle des Lumières, il est souvent promu par les courant libéraux extrémistes de la société dont il tire sa puissance, légitimé par certains intellectuels qui le propage. Aujourd’hui, plus pervers, le fascisme se sert des faiblesses de la démocratie et de l’abstention de l’électeur pour atteindre ses objectifs.

Le fascisme fascine généralement les classes moyennes qui lui accordent du crédit. Il s’appuie pour séduire sur les concepts : (maîtrise de soi, défaut de vie sociale, sens du devoir, morale, sadisme, lubricité, cupidité, envie). Et en finalité, il soumet ses adeptes par la peur et la contrainte étant caractérisée par le désir de la toute-puissance de l’État, en s’appuyant sur une police politique puissante qui fait naître la délation, la dénonciation, la corruption avec l’objectif de neutraliser les masses, de les rendre inoffensives.

Après avoir porté notre attention sur certains déchets de la pensée universelle, il faut aussi savoir retrouver ses désirs et envies d’aspirer au naturel bonheur brut et instinctif. Pour pouvoir y parvenir nous devons apprendre ou réapprendre à vivre avec le courage d’essayer et non avec la peur de ne pas y arriver. Comme un électron libre non asservi par la peur d’un état. En tous les cas, nous devrions avoir faim de bienveillance, celle qui n’appartient à aucune religion ou utopie politique. Qui est simplement la naturelle étincelle d’amour universelle, une qualité humaine qui nous permet de tous nous relier, d’aimer l’autre et de vivre paisiblement et pacifiquement ensemble. Dont l’ambassadeur le plus habile reste le sourire.

Pour faire face au risque du retour des pensées destructrices et malodorantes au pouvoir, nous devons tous revendiquer notre droit à une part d’accès au bonheur brut, celui qui nous apportera au quotidien ce désir d’être bien avec soi et avec les autres dans le moment présent. N’oubliez pas, chaque jour, de faire quelque chose qui vous rend heureux(se) jusqu’à que cela devienne une habitude, c’est ainsi qu’on trouve son équilibre et sa force de vivre malgré la pestilence et l’impertinence de certaines idées néfastes.

Un peuple libre, heureux et instruit n’aura pas besoin de croire aux vertus simplificatrices d’un futur tyran qui prétend offrir des promesses d’un futur meilleur à son unique profit. Enfin, nous devons savoir nous entraider, choisir cette loi respectable qui est celle d’avoir du cœur en partage. Et finalement comme l’affirmait Jean-Paul Sartre, « nous somme le résultat de nos choix » et ce sera notre aspiration à la liberté d’être qui nous libérera des plus sanglantes options que certains voudrait voir revenir à la une du populisme mondial.

Pour élargir le débat, je terminerai ce texte, en citant positivement l’invitation bienveillante de l’ami Joseph Triponez, toujours plein de bon sens, « C’est en activant et en mettant nos talents au service de la société – plutôt qu’en cherchant à gagner toujours plus – que nous nous rendons réellement utiles et vivants ! »

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