Depuis ma plus tendre enfance quelque chose en moi séduit le genre féminin faisant de moi un charmant séducteur. J’estime avoir eu plus d’une centaine de séduction à mon actif (maîtresses d’école, monitrices, voisines ou clientes, fille d’un soir ou d’une boîte le samedi soir). Séduire est dans mon caractère et j’ai même choisi d’en faire mon métier devenu publicitaire et vendeur de publicité. Autres signes favorables dans ma destinée, mes meilleurs coups de chances dans mes affaires professionnelles furent souvent apportés par des femmes.
Une soixantaine de relations se sont concrétisées au cours de ma vie par une rencontre sexuelle. Chaque heure passée, chaque soirée, chaque fin de semaine ou moment de rencontre ont été vécu avec sincérité totale et chaque fois avec un respect très fort à l’égard de l’autre. J’en garde de très bons souvenirs en mémoire, quelques-unes de ces rencontres féminines sont devenues des amies par la suite et aussi parfois je fus déçu que certains moments heureux ne se soient pas poursuivis dans le temps pour diverses raisons. Certaines femmes m’ont fait douter de mes aptitudes physiques, d’autres m’ont effrayé par leurs exigences ou idées de couple trop convenues. D’autres encore n’étaient simplement pas libres, mariée ou vivant déjà en couple. Quelques-unes non pas su me séduire dans le temps ou satisfaire sensuellement sur le moment. Ainsi va la vie, et au travers de ces rencontres s’est formée l’expérience vécue d’un jeune homme devenu séducteur.
Conclusion, il faut savoir entrer pieds nus dans les cœurs aimés toujours avec sincérité, merci à toutes de m’avoir tant aimé, partagé mes rêves du moment et une partie de ma vie en m’apprenant ainsi à vivre une vie complice à deux, de manière constructive et satisfaisante.
Mais en finalité, seulement quatre femmes ont été de vraies étapes de ma vie qui m’ont réellement influencé de façon marquante :
Ma première vraie expérience de couple sera avec Eliane, algérienne née à Marseille, rencontrée durant un séminaire en Suisse. Elle avait le délicieux charme de la méditerranéenne originaire de l’orient. Elle m’a apporté du rêve durant une période assez difficile de ma vie, celle d’une fin d’adolescence, inconstante, insécure et troublée, vivant dans le cadre d’une vie souvent perçue par moi comme décevante et peu rassurante pour mon ego et pour ma partenaire. Elle m’a fait découvrir les tourments de l’amour et les plaisirs de la jouissance, les délices d’une sensualité orientale débordante et parfois délicieusement perverse et, aussi, elle m’a fait connaitre et subir les supplices de la jalousie en raison de ses infidélités. Elle n’était pas la femme d’un seul homme mais notre liaison a duré plus de cinq ans, par épisodes sensuels, incluant 2 ans de vie commune.
Eliette, une jolie Parisienne rencontrée sur la Côte d’Azur m’a ensuite apporté dans ma vie, le charme, le raffinement, l’élégance et l’originalité à la française, mais notre différence d’âge n’a pas su résister au temps, ce qui finalement a finis par nous séparer. Avec elle j’ai découvert l’amour plus raisonnable avec une passion sensuellement moins volcanique, ayant pour cadre une certaine philosophie rassurante, m’apportant dans ma vie la connaissance et le goût du plaisir de bien vivre à la française, l’hiver à Paris et l’été sur la Côte d’azur durant 2 ans. Elle m’a aussi apaisé dans mes manques de confiance et appris à vivre dans un cadre qui comportait un certain luxe et confort.
Enfin, Maria Rosa, espagnole venue travailler à Genève à l’ONU, rencontrée au début de ma trentaine, m’a finalement apporté la stabilité affective recherchée et permis de réaliser mon rêve d’avoir un enfant, celui-ci est devenu le cadeau le plus précieux de mon existence. Elle m’a toujours supporté avec mérite, me soutenant complice dans mes incroyables circonstances et péripéties de vie professionnelle peu sécurisante, m’encourageant encore aujourd’hui à vivre dans les moments parfois difficiles dus à mon diabète, parfois elle m’agace par sa trop tranquille assurance, m’accompagnant fidèlement depuis plus de 40 ans et c’est avec elle que je finirai une vie finalement heureuse, devenue encore plus confortable et satisfaisante grâce à elle, une étape désormais totalement remplie de très bons souvenirs partagés.
Merci à elles, elles ont fait de moi pleinement un homme responsable, devenu sage avec le temps, fort d’une solidité intime peu à peu retrouvée, elles m’ont soigné de mes blessures émotionnelles intimes. Elles ont construit ce que je suis devenu, fabriqué l’être humain très sensible qui a pu vivre une vie bien remplie, souvent risquée et aventureuse, parfois hasardeuse, faisant de moi l’être que je suis aujourd’hui, complice du partage paisible à deux et qui pourra quitter demain (le plus tard possible), une vie finalement rendue heureuse.
Et puis un jour, il faut aussi s’arrêter de s’en vouloir pour quelque chose qu’on n’a pas pu changer. Ma mère m’a donné naissance, elle fut mon illusion de tendresse, la source de mes premières fausses espérances les premières années de mon innocence, puis les plus douloureuses raisons de mes désespoirs à long terme à l’âge des prémices du raisonnement. L’amour d’une mère devrait être la lumière qui éclaire l’avenir de son enfant, pour moi ce fut le contraire. Malheureusement ma mère m’a également fait douter du vrai sens du verbe aimer. Avoir le sentiment de perdre l’amour d’une mère au moment de l’adolescence c’est aussi perdre l’espoir dans la vie et c’est là, quand, toute la confiance en soi aussi s’écroule. Une nuisance sentimentale dont il m’aura fallu plus de 50 ans pour pouvoir enfin me libérer sereinement de l’emprise du sentiment de culpabilité ressenti vis à vis de ma mère. Autant que des doutes insidieusement créer par elle sûr des mensonges infusés concernant une trouble évolution de ma personnalité et des doutes instillés concernant les improbables ressemblances supposées aux défauts de mon père. Comme le dit un proverbe juif « un enfant sans père est à demi orphelin, un enfant sans mère devient un orphelin entier » et ce fut partiellement mon cas, prenant ainsi, un mauvais départ dans une vie sans réels appuis parentaux pour me guider. Heureusement, pour mon équilibre psychologique, la suite de ma vie n’aura pas permis à ma mère d’avoir raison dans ses pires prédictions.
Le premier gouvernement à contester, n’est-il pas celui de sa mère, face à l’obligeance et l’injustice d’avoir à vivre de douloureux combats imposés, parfois recevoir des coups et punitions. De vivre des accès de violence durant de nombreuses années, jusqu’à mon adolescence, agissant ainsi, elle a aussi fait de moi un enfant rebelle à vie, et à toute autre autorité. Devenant un être qui avait avant tout peur de l’autre et de la confiance trahie. Finalement notre relation fut une succession de douloureux rendez-vous manqués. Jeté à la rue à 15 ans par ma mère pour incommunicabilité, ce fut un dur apprentissage d’une jeunesse presque sans repères… mais c’est ce qui me permet aujourd’hui, de vous raconter l’histoire d’une destinée avec ses parts d’ombres et de lumières.
Merci aux autres femmes dans ma vie qui ont su restaurer ma confiance en moi et appris peu à peu à ne plus avoir peur de l’autre, cette peur devenue ogresse au féminin dans certains cas.
