Terminées les vacances
Moins d’aisance
Finie Byzance
Te voici automne
Qui nous étonne.
Toujours plus courts
Ainsi les jours
Calment les amours
Et te revoici automne
Qui nous étonne
De tes milles couleurs
Remplies de langueurs
Avec stupeur
Tu nous rappelle la peur
De l’ultime frayeur
Toi l’automne
Qui nous étonne
Puis comme une eau-de-vie
A l’irréel de la vie
Tu nous lies
Avec la mélancolie
Toi automne
Qui nous étonne
Et tes beautés ardentes
Ne récompensent les attentes
Juste pénitence
Que de la patience
Toi automne
Qui nous étonne.
Et toujours toi automne
Qui nous étonne
En la tiédeur de nos émois
Dans le froid
Tu nous noies
Et dans l’hiver
Aube de misère
Temps austères
Tu nous transfères
Enfin toi l’automne
Qui imperturbablement étonne
Nous t’attendrons
Comme un enfant
Juste après les moissons
Neuf mois durant.

