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La sociocratie

Wikipedia nous apprend que la sociocratie est un mode de prise de décision et de gouvernance qui permet à une organisation, quelle que soit sa taille — d’une famille à un pays —, de se comporter comme un organisme vivant, pour s’auto-organiser. L’objectif premier est de développer la co-responsabilisation des acteurs et de mettre le pouvoir de l’intelligence collective au service du succès de l’organisation d’une société.

Le concept de sociocratie serait né de l’expérience pratique hollandaise de Gerard Endenburg ingénieur en électrotechnique fin des années soixante, début des années septante lui-même inspiré par Auguste Comte (1798-1857) et de Kees Boeke, pédagogue et pacifiste.

Le site internet qui lui est dédiée  http://centre.francais.sociocratie.over-blog.com/ en français) nous offre quelques compléments d’information : la sociocratie est une forme de vivre ensemble selon une méthode qui permet de remodeler nos vies en utilisant le principe de la prise de décision basée sur un principe de « consentement  mutuel positif » de tous les membres d’un cercle des personnes réunies.  La décision est prise après avoir délibéré des objections traitées sans aucune possibilité de veto de l’un de ses membres laissant ainsi  se formuler une décision selon un total libre choix collectif.  La particularité essentielle de ce système est d’accepter de se laisser inspirer par les autres et d’accepter de conduire sa vie enrichie par de nouveaux contacts étant exposé aux idées nouvelles. La décision prise par consentement mutuel devenant alors la meilleure règle de vie pour l’ensemble du cercle.

L’indignation ne suffit pas

Le philosophe Charles Pépin, laisse entendre que l’indignation, ne sert à rien, sauf à lustrer l’ego de l’indigné. Pour le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik l’indignation est le premier temps d’un engagement aveugle « Il faut nous demander de raisonner et non de nous indigner » complète-t-il. L’indignation est en effet un cri du cœur irréfléchi, et c’est ce qui la rend sympathique et populaire au premier regard. Toutefois le cri de la souffrance de l’indigné exprimé sur la place publique, n’est qu’un avertisseur médiatique, il n’étanche jamais durablement la soif de justice sociale.  Cette indignation est seulement le message exprimé d’un trop plein d’individualisme ou le chacun pour soi est devenu l’ambiant oppressant de ceux, trop nombreux,  qui pensent que le meilleur pour tous va se concevoir comme par enchantement et qu’il leur suffit de crier publiquement leur envie, leur souffrance, ajouterais-je,  avec  la folle espérance que cela changera grâce à l’action des autres…  Eux… Les responsables.

Le savoir enseigne que pour  faire progresser notre vie, dans un espace collectif, nous ne pouvons pas être la seule intelligence, il faudra donc apprendre à relier les forces de la pensée de divers individus pour que tous et ensemble avec efforts et du temps nous permettions que la société évolue favorablement et durablement.

Si l’indignation peut-être un déclencheur de l’action et d’un engagement à long terme, la société y trouvera son compte. Elle peut aussi être un révélateur, devenir une nouvelle source d’idées pour servir l’intelligence collective globale et partagée, mais elle doit surtout permettre d’unir des forces de changement. Pour cela chaque personne indignée, doit décider d’agir concrètement, oser choisir de devenir l’un des êtres intelligents qui s’engage pour  corriger les conséquences d’une suite d’événements issus d’anciens mauvais choix de sociétés, imposés par d’autres, qui n’ont pas toujours été guidés que par les meilleures intentions. Cette prise de conscience individuelle de son réel pouvoir d’action, devra aussi choisir de s’unir aux autres pour permettre de construire ensemble une vie collective plus agréable.

Au cœur de ce choix personnel à faire, il y a la différence entre actif et passif, acteur ou consommateur, aspiration au court terme ou au long terme. La question n’est pas de seulement de faire opposition dans l’instant et de le crier dans la rue mais de transformer ce qui n’est qu’une émotion individuelle passagère exprimée en un engagement durable pour qu’elle soit réellement transformatrice, avec l’assurance du pas à pas, de la brique après brique permettant de construire solidement un réel progrès social.

Dépasserez-vous le stade de l’indigné individualiste pour devenir l’indispensable maillon de la chaîne du progrès collectif ?… Là est le véritable enjeu sociétal. Ami, amie d’un changement, oserez-vous avoir ce courage ? Si oui choisissez votre camp et engagez-vous politiquement avec ceux qui  le font depuis longtemps pour servir votre cité, votre planète, améliorer votre cadre de vie. Aucun progrès social dont vous bénéficiez aujourd’hui n’a été offert gratuitement.