Posts Tagged ‘vivre vieux’

Ainsi s’écoule une vie…

A dix ans, on aspire à grandir un peu plus vite. A vingt ans, on aimerait enfin devenir un adulte. A trente ans, force vive, on voudrait déjà tout pouvoir. A quarante ans, on croit déjà tout savoir de la vie. A cinquante ans, viendra le temps de penser à demain. A soixante ans, on suppose, être devenu mort, pour les autres. A 70 ans, on débute ce qui sera l’aube du grand âge. A 80 ans, on veut prendre son temps pour espérer tout finir. A 90 ans, on savoure avec patience ce qui reste à vivre. A 100 ans ans, le plaisir de la vie n’est plus que rempli que de bons souvenirs.

La soixantaine

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

A  cette aube de la fleur de l’âge…    
La vie devient trop courte pour être sérieuse.
Se réveiller sans avoir de bobos fait croire que l’on survit
Avoir raison devient l’affaire de l’idiot.
Le futur incite à réussir son présent.
On s’oblige à choisir ses chemins de liberté.
Il faut apprendre à se pardonner.

C’est  aussi…  
Découvrir qu’avant il y avait plus de futur que maintenant.
Qu’il faut désormais souvent remettre au lendemain.
Savoir s’arrêter pour faire le bilan.
Accepter l’imparfait de son passé et de ses blessures.
Refuser d’être l’ombre de soi-même pour cesser de paraitre.
Reconnaitre ses faiblesses naissantes.

C’est encore…
On change d’affection car le corps change sa nature.
On apprend à faire sans savoir quand on aura fini.
Etre furieux contre soi quand le corps et la pensée péclotent.
Découvrir que l’on ne sait rien de ce que l’on croit savoir.
Apprendre à survivre avec ses incertitudes.
Accueillir ses nouvelles fragilités.

Les autres…   
Deviennent imbéciles ceux qui ne pensent pas comme nous.
Les gens deviennent témoins de notre mémoire.
Contraignent d’accepter leur bienveillance.
Fixent un prix à notre future dépendance.
Soulignent les faiblesses du caractère et de nos défaillances.
Obligent à dire merci pour obtenir satisfaction.

Sagesse et réalisme

Vieillir, c’est aussi apprendre à ne plus être.